A PROPOS DE

NOUS

Un retraité du bâtiment ayant débuté comme chauffeur poids lourds dans une entreprise et qui se déplaçant dans toute la région sur les chantiers, a demandé à son employeur s’il était possible d’apprendre le métier de mosaïste. Réponse : Puisque tu accompagnes tous les jours une équipe de mosaïstes Italiens, tu seras bien placé pour apprendre. (J’étais très jeune, mais j’avais obtenue une dérogation pour passer le permis poids lourds avec la caution écrite de mon père. A cette époque l’age requis était de vingt et un ans comme pour la majorité, et moi qui conduisais depuis l’âge de quatorze ans et ce jour là j’ai appris que lorsque j’étais tout jeune, le jeu de cubes ne me plaisait que si je trouvais des morceaux de briques ou des coquillages à ajoute. Mon patron était aussi un voisin de mes parents et me connaissait bien avant la photo ci-contre.

 

Depuis ce jour là, dés que l’occasion se présentait je faisais le manœuvre et mes compagnons ont tout fait pour m’inculquer leur savoir qu’ils avaient hérité de leurs parents, car ces Piémontais étaient mosaïstes de père en fils depuis toujours. Mes compagnons étaient heureux de cette situation, mais j’étais toujours pour eux ‘le petit Jeannot ‘.Je continuais d’apprendre les rudiments de la langue italienne tout en me rendant utile sur le chantier. Le jour ou l’on m’a opéré de l’appendicite fut l’occasion pour mes copains de me prouver leur estime, car longtemps après le retour au travail ils m’avaient interdit de porter les sacs de 50 k. Quant il me fallut partir pour le service militaire, j’effectuais mon temps (18 mois + 15 jours de période onze mois après ma démobilisation). Ensuite j’ai repris mes activités avec ardeur car ce métier me plaisait de plus en plus, tant et si bien que quatre ans après j’étais contremaître à l’atelier. Entre temps j’avais appris le tracé des plans d’escalier. L’ancien contremaître de l’atelier de marbrerie venait de temps en temps nous rendre visite, et le patron lui demandait de dresser le plan d’un escalier. C était pour moi l’occasion de m’instruire car ce monsieur que je n’avais pas connu en activité avait un peu de difficulté pour se baisser. Lorsqu’il ouvrait son carnet je lui disais : ne vous baissez pas je vous écoute. Hélas tous sont disparus depuis car ils étaient de la génération de mes parents et le contremaître aurait pu être mon grand père Au moment ou j’écris ces lignes, notre patron est toujours de ce monde et nous nous rencontrons de temps en temps ce qui nous donne l’occasion de parler du bon vieux temps en dégustant un bon petit plat.

 

 

Mon épouse m’a beaucoup aidé quand je rencontrais un cas de droit social et dans la gestion en général,
et même dans divers travaux à l’atelier.

 

J’avais la chance de connaître beaucoup de clients potentiels, mon père faisait les transports de matériaux, mon patron était un voisin et client, et j’ai eu du travail de suite car les clients de mon père me sollicitaient, tout cela sans porter préjudice à mon patron, j’en ai pour preuve nos rencontres fréquentes car au cours de mes activités professionnelles il m’arrivait de faire fabriquer des escaliers chez mon ancien patron et lui de son coté me demandait si je pouvais me détacher pour contenter un de ses clients. Je ne pense pas que ce genre de convivialité entre confrères existe encore et c’est bien dommage. Sur sa demande, en 2001, j’ai même organisé un repas de retrouvailles avec les anciens de l’entreprise, j’en avais retrouvés 28.

Je reprends mon histoire car ces souvenirs me rendent triste. Ma première commande de marche d’escalier reste un cas unique car il s’agissait d’une marche de 6 m de long à poser sans joint et donc j’étais dans l’obligation de la fabriquer sur place. Nous étions fin 1955 et je n’avais pas grand-chose comme matériel de ponçage, j’ai donc coffré sur place y compris le nez de marche et pour poncer j’ai pris un agglo de 27 que j’ai retourné pour coller sur toute sa surface des briquettes de ponçage qui servaient habituellement pour poncer les pavage granito mais n’approchaient pas les bords et encore moins un nez de marche. Sur cet agglo j’avais scellé un manche de pelle et le poids de l’agglo, les va et vient, de l’eau la marche fut vite poncée. Trente cinq ans plus tard j’ai eu le plaisir de fabriquer un escalier en bois pour le même client et il m’a dit ce jour là, je n’ai pas oublié votre « débrouillardise ».

Depuis j’ai essayé de former des jeunes…

J’ai participé en tant que correcteur bénévole aux examens aboutissant au C.A.P. de maçon ou chef d’équipe dans un centre de formation professionnelle, ainsi que des conférences dans une école d’architectes décorateurs.
L’idée de transmettre le savoir acquis sur le tas germait depuis longtemps en mon esprit.

 

 

ESCATOUT NE FABRIQUE PAS ET NE VEND PAS IL ENSEIGNE LA FAÇON DE FABRIQUER SOI  MËME DES ESCALIERS TOUS GENRES TOUS MATERIAUX.